C’est une expérience qu’on voulait absolument faire en voyage : passer notre Open Water en Thaïlande, notre premier niveau de plongée. Alors pourquoi ici ? Tout simplement parce que Koh Tao est un des endroits les moins chers au monde, les fonds marins y sont magnifiques et les conditions favorables avec son eau chaude et turquoise.
C’est parti pour 3 jours de formation sur et sous l’eau
Open Water : Qu'est-ce que c'est ?
Le diplôme de plongée le plus courant !
L’Open Water c’est une certification qui autorise les plongeurs à plonger à 18 (PADI) ou 20 mètres (RAID / SSI) et EN THÉORIE en autonomie, sans instructeur, avec un partenaire du même niveau. En réalité, ce n’est pas avec 4 plongées qu’on est prêts à s’aventurer seul sous l’eau, ça demande beaucoup plus d’expérience et de connaissance du milieu spécifique dans lequel on plonge.
Pour le faire il faut : avoir plus de 12 ans, ne pas avoir de contre-indications médicales (asthme, problèmes cardiaques, pulmonaires, neurologiques ou psychiatriques), être capable de nager 200 mètres, pouvoir flotter 10 minutes. Le centre de plonger testera ces deux dernières compétences avant d’aller à l’eau.
Pendant la formation, on apprend les principes de base de la plongée, les risques, monter et démonter son équipement et savoir l’utiliser sous l’eau, la flottabilité et la communication. L’objectif est d’être à l’aise dans l’eau avec son matériel et savoir comment réagir face aux situations courantes ou dangereuses (eau dans le masque, bouteille vide, remontée d’urgence etc).
Caméra Insta 360 x3 Filmer sous l'eau
En bref
Agence Roctopus à Koh Tao (certifiée RAID)
Nos instructeurs : Keli et Sam
Durée : 3 jours et demi
Prix : 300€ par personne / 11K baht
Plongée : Une demi-journée en piscine et 4 plongées en mer
Passer son Open Water en Thaïlande : la théorie
Après avoir rencontré nos instructeurs Keli et Sam, nous entamons tout de suite le premier cours. Être capable de respirer sous l’eau à plusieurs mètres de profondeur ça demande de nombreuses connaissances techniques.
Nous commençons par l’équipement : du masque jusqu’aux différents types de valves et une introduction à l’environnement. Nous rentrons à l’hôtel avec plus d’une quarantaine de pages à lire sur chacun des deux sujets et deux tests de connaissance à valider. Keli nous avait dit de prévoir au moins 3 heures, ce que nous avions un peu pris à la légère. Mauvaise idée, nous avons fini à presque minuit avec la tête bouillonnante d’information.
Le lendemain, nous retrouvons la joyeuse Team Roctopus pour passer en revue les tests réalisés le soir et revenir sur les sujets un peu complexes. Nous avons ensuite le cours de physique et de physiologie. C’est une partie technique puisqu’on y apprend les gaz, la pression mais primordial car cela permet de comprendre les dangers de la plongée. Heureusement que ces deux cours sont donnés oralement par l’instructeur ce qui est beaucoup plus captivant et ludique que la lecture.
Nous commençons enfin la pratique !
Au programme de cette deuxième après-midi : test de nage et flottabilité, apprendre à monter son équipement et on passe aux gestes pratiques en piscine. Pendant presque 3 heures dans une eau bien moins chaude que la mer, nous répétons les gestes de Keli et Sam : enlever son détendeur, le récupérer, les différentes techniques de remontée d’urgence, utiliser son détendeur de secours, secourir un plongeur à court d’air, enlever son masque, vider l’eau etc… Des pratiques qu’on espère bien ne jamais avoir à utiliser, mais qu’il faut absolument connaître. Bah oui, c’est pas une fois sous l’eau avec une bouteille vide qu’il faut se demander comment on fait.
Nous rentrons encore une fois avec des devoirs, des cours à lire et des quizz à faire et à réviser, car demain c’est l’exam final !
Enfin exam, on est dans un café en bord de mer avec un petit jus de mangue. On a connu pire ! Les 45 questions s’avèrent finalement plutôt faciles quand on a bien suivi le cours (et qu’on s’aide un peu entre élève). Nous validons tous les deux la partie théorique avec 43/45 pour Marion et 45/45 pour Gauthier ! Youpii
Passer son Open Water en Thaïlande : la pratique !
Nous embarquons en cette troisième après-midi à bord du bateau de Roctopus. De nombreux plongeurs sont également là : des baptêmes, des élèves du cours supérieurs, une biologiste marine et une photographe, l’occasion de rencontrer les autres instructeurs de Roctopus et d’en apprendre plus sur leurs parcours. Pour notre première plongée direction le Jardin Japonais un récif coralliens artificiel magnifique et très coloré. Pendant une quinzaine de minutes, nous répétons les gestes vis hier en piscine mais cette fois en condition réelles. Puis le reste du temps nous explorons les environs tout en essayant de gérer nos déplacements dans l’eau et… notre flottabilité. C’est bien le sujet sur lequel les instructeurs insistent le plus chez Roctopus et on a vite compris pourquoi.
Dans l’ensemble, tout s’est bien passé, personne n’a eu de problème sous l’eau et toutes les compétences sont validées. Nous pouvons donc changer de spot et enchaîner pour la deuxième plongée qui se déroule de la même manière. Nous simulons des scénarios « catastrophes » sous l’eau entre nous et comment réagir. La maman de Gauthier peut être rassurée, je sais quoi faire s’il n’a plus d’air ! Et c’est encore un succès pour la team sans filtre, on est fatigués mais heureux de cette première expérience. On a même vu un gros poisson Baliste Titan (Trigger Fish).
Attention, c’est le poisson le plus dangereux de la zone. Il protège son nid et n’a pas peur de mordre les plongeurs et ceux qui font du snorkeling. Ne t’en approche surtout pas !
Le jour suivant, nous nous retrouvons aux aurores pour les deux dernières plongées de notre Open Water en Thaïlande. Pas de bol cette fois, une fois sur le bateau, le vent se lève, il se met à pleuvoir des cordes et la mer se déchaîne. On enfile difficilement notre équipement et on regarde la mer dans laquelle on doit plonger : ça a l’air cauchemardesque. Heureusement, la magie de la plongée opère. Si à la surface les vagues nous emmènent dans tous les sens, une fois sous l’eau il fait plus chaud et on se laisser bercer par le bruit de se respiration.
Cette fois, c’est au Pinacle que nous plongeons, une montagne de plusieurs dizaines de mètres recouverte de plancton et d’anémones. Des milliers de poissons sont au rendez-vous même si la visibilité est limitée et nous réussissons encore une fois nos exercices dans un cadre fou.
Nous retrouvons à la surface une mer apocalyptique après 40 minutes de sérénité. Pas de quoi effrayer nos instructeurs qui viennent du Canada et d’Angleterre et sont habitués à des conditions bien pires. Nous continuons donc notre route vers le deuxième spot tant bien que mal, avec un Gauthier enterré dans le silence et une Marion au bord de l’évanouissement. Mais hors de question que le mal de mer ai raison de nous : de toute façon la plongée ça n’est pas toujours des conditions idylliques. Nous repartons donc pour notre dernière plongée, cette fois bien plus compliquée à cause des courants et d’une visibilité digne d’une boîte de sardines. Nous rencontrons même de nombreux plongeurs perdus sous l’eau qui cherchent une épave. Ça tombe bien, c’est justement une des dernières compétences à valider : la navigation au compas. Plus facile que ça en a l’air.
Nous rentrons donc au centre de plongée sous une pluie battante : nous sommes épuisés, mais… DIPLÔMÉS ! Keli nous remet nos certificats, nous sommes désormais certifiés pour plonger à 20 mètres.
Si pour Marion la tâche s’est avérée plus facile grâce à un bon lestage et beaucoup de concentration sur la respiration, c’était plus compliqué pour Gauthier qui était tantôt trop bas, tantôt trop haut. C’est vraiment la compétence qui nous a donné du fil à retordre pendant les plongées, car observer un poisson quand on n’arrive pas à se mettre à la hauteur des autres… c’est très compliqué.
Pour aller plus loin !
Qu’on se le dise : passer son Open Water est fatigant. On enchaîne les plongées et il y a énormément d’informations à emmagasiner et beaucoup de documents à lire tous les soirs. Sous l’eau, on fait des exercices pour valider ses compétences puis on explore un peu mais on reste concentré sur sa flottabilité (le plus dur !), son matériel etc… Bref, on ne profite pas beaucoup du merveilleux décor dans lequel on est.
Pour mettre en pratique tout ce que nous avons appris et faire quelques photos sous l’eau nous avons décidé de refaire deux « fun dive » – plongées de loisirs avec un guide, réalisables une fois qu’on a la certification. Le guide nous oriente, assure la sécurité et nous montre les poissons, mais il ne s’occupe pas de nous ni de notre matériel. Ça nous a remis les idées en place : nous ne sommes pas encore des plongeurs et nous manquons encore d’expérience et de pratique pour maîtriser notre flottabilité (nous aussi on en peut plus de ce mot!) pour profiter complètement de ce monde merveilleux qui s’offre à nous.
Conclusion
Passer son Open Water en Thaïlande est une activité très connue et de nombreux backpackers réalisé ce rêve à Koh Tao. Avec cette popularité, on avait presque penser que c’était facile. Nous voulions rétablir un peu la vérité suite à notre expérience. Nous avons adoré plonger à Koh Tao et nous avons déjà hâte de retourner dans les profondeurs mais ça reste un challenge physique et mental. C’est une expérience aussi merveilleuse que fatiguante – nous avons dormi pendant 12 heures le dernier soir. De plus, avoir son diplôme c’est bien mais apprendre à plonger correctement, gérer sa flottabilité, connaître et respecter les fonds marins demande bien plus d’expérience.
Une chose est sûre, nous ne sommes pas prêts de nous arrêter là avec la plongée et les prochaines destinations de notre voyage nous réserve encore de belles surprises sous marines. Un nouveau tournant s’ouvre à nous dans ce tour du monde : les 70% de la planète qui sont recouverts d’eau.
Nos bons plans
Notre indispensable pour boire l’eau partout en voyage.
Pour des aventures en toute sérénité.
Tous nos conseils, nos adresses et les lieux à visiter pour organiser ton voyage en Thailande